Depuis que les hommes voyagent, beaucoup d'espèces les accompagnent. Ils les transportent pour s'en nourrir, s'en servir ou décorer leur jardin.
La tomate, le maïs et la pomme de terre ont ainsi été rapportés d'Amérique, tandis que le cheval faisait le voyage en sens inverse. Parfois, des espèces jouent les passagers clandestins. Un insecte dans un fruit, une graine sous une semelle, une algue sur une coque et voilà une nouvelle espèce arrivée à destination sans que personne ne s'en aperçoive.
Sauf si, trouvant à l'arrivée des conditions favorables, celle-ci prolifère, éliminant peu à peu les espèces locales… Les espèces introduites sont la deuxième cause de disparition des espèces après la destruction des habitats naturels.
Dans les îles où la vie a évolué en vase clos loin de toute concurrence, elles font des ravages. En Nouvelle-Zélande, la moitié des espèces d'oiseaux a disparu depuis l'arrivée de l'homme. Ce sont les rats, débarqués avec lui sur ces îles, qui ont fait le plus de dégâts.
Barques prises dans les jacinthes d'eau (Eichhornia crassipes) sur le Nil, Égypte.