Dans de nombreuses régions du monde, les populations tentent de trouver des solutions à la pénurie d’eau. En Inde, les paysans creusent des bassins pour retenir l’eau des pluies de la mousson. Au Chili, des villages récoltent l’eau de la brume au moyen de filets. En Espagne, la ville de Barcelone importe par bateau de l’eau venue de France. Au Proche et Moyen-Orient, la plupart des pays dessalent l’eau de mer, une solution coûteuse en énergie malgré le recours à des techniques modernes. En Libye, c’est une eau souterraine fossile que l’on achemine à grands frais sur des centaines de kilomètres pour alimenter les villes. En Israël, on retraite des eaux usées pour arroser des cultures. Au Mali, des avions ensemencent les nuages pour déclencher la pluie. Ailleurs, d’autres rêvent de remorquer des icebergs depuis l’Antarctique. Qu’il s’agisse de techniques séculaires ou nouvelles, la gestion de l’eau au XXIe siècle devra mettre en balance le gain à court terme d’une eau puisée en grande quantité avec la perspective d’un avenir caractérisé par des difficultés d’approvisionnement.
Cultures arrosées dans le désert jordanien.